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La Glèbe, roman publié en 1887, jamais réédité depuis, ressortit d’abord à ce thème récurrent du naturalisme : la ruralité. La Terre de Zola en est l’exemple le plus connu.
Toutefois, ce qui distingue La Glèbe, c’est sa dimension fantasmatique. La Glèbe est un de ces moments où le naturalisme, de creuser le réel, de disséquer les passions et les hérédités — en l’occurrence la lente et implacable folie de Cyrille, ivre d’alcool, de jalousie et de solitude —, passe de l’autre côté : là où sont les hallucinations, là où sont les fantômes et les cauchemars. Il s’agit presque d’un fantastique du naturalisme : Le Horla de Maupassant l’attestait déjà.
« Il y a toujours du style chez Adam, toujours quelque épithète bien placée ou imprévue, ou toujours quelque tournure curieuse qui amuse le lettré… »
— J.-H. Rosny aîné, Portraits et souvenirs
Paul Adam (1862-1920) est très représentatif de la littérature fin-de-siècle, qui balançait entre naturalisme, décadentisme, symbolisme, occultisme : autant de courants auxquels il s’essaya, en imposant la singularité d’une écriture et d’un style. Pendant un quart de siècle, sa production fut prodigieuse : romans, contes, nouvelles, essais, articles, pièces de théâtre, où alternent études de mœurs, sensualité, politique, économie, utopie, antiquité.
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«Ruminations, proses d’un solitaire»
de Maurice Rollinat
présentation d’Irène de Palacio
Né à Châteauroux, Maurice Rollinat (1846-1903), fut poète et musicien. À Paris, il fréquenta la Bohème littéraire, Rodolphe Salis, Jean Richepin, Emile Goudeau… Il est l’auteur de poésies, Dans les brandes, L’Abîme…, et de proses, En errant, Ruminations…